Vous managez une équipe ou allez bientôt occuper un poste à responsabilité, il est donc temps d’apprendre à déléguer une partie de vos tâches pour vous concentrer sur l’essentiel et jouer votre rôle de leader.
Listons tout d’abord quelques prétextes pour ne pas déléguer :
« J’ai le sentiment d’être illégitime » :
Ne pas déléguer est parfois signe de lâcheté par rapport à une situation qui vous échappe.
En effet, vous doutez de votre légitimité en tant que chef et préférez vous rabattre sur ce que vous savez faire le mieux sans prendre de risque bien que ceci ne rentre malheureusement plus dans vos nouvelles attributions.
Autre raison, autre situation : vous venez d’être propulsé à un poste qui vous place comme chef de vos anciens collègues et vous vous sentez coupable de les manager.
Solution : cessez de penser, agissez sans vous poser de questions. Suivez les conseils listés plus bas et devenez ce que vous êtes. Sachant que ce poste est un tremplin pour votre carrière et que vous allez contribuer à la promotion de vos anciens collègues. Donc pas de culpabilité mal placée.
« Je ne sais pas communiquer » :
Peut-être ne déléguez-vous pas à cause d’un manque de confiance en vous dans le domaine de la communication. Vous étiez auparavant dans un poste relativement individuel sans grandes interactions avec votre environnement.
Solution : « management » « délégation » et « communication » sont des notions indissociables.
Si on vous a nommé à ce poste, c’est pour vos états de service et votre potentiel. C’est une chance !
Il est temps de vous comporter en leader.
Et pour cela, travaillez votre comportement, votre gestuelle et faites-vous assister par un coach au besoin.
« Personne ne sait faire ce que je fais » :
Vous êtes probablement dans le vrai (sinon pourquoi le pensez-vous ?). Voilà des années que vous maitrisez votre sujet.
Solution : Transmettez votre savoir ! C’est un geste symbolique lorsqu’on prend de nouvelles fonctions. De plus, cela impose une certaine légitimité. Quel beau challenge humain et riche !
Déléguer rentre dans la logique d’une meilleure organisation personnelle mais pas seulement.
Un manager qui sait déléguer favorise l’épanouissement de ses équipes s’il procède de la bonne manière.
Déléguer c’est accorder sa confiance. A qui faites-vous confiance dans l’entreprise ?
Citez quelques personnes en qui vous avez une totale confiance dans votre environnement de travail. Comment pouvez-vous être sûr qu’elles ne vous ont jamais fait de coups tordus ?
Si vous répondez « Parce que je le sais, je les connais depuis des années. Nos enfants vont à l’école ensemble. » alors vous allez devoir reconsidérer votre définition de la confiance.
Car la confiance ne se valide pas dans le temps, elle s’établit dans les faits et régulièrement. Et ce qui a été ne le sera pas toujours.
Pessimiste comme vision ? Non, réaliste.
En entreprise, nous avons signé pour nous dévouer à la bonne marche de la collectivité afin que l’exercice soit rentable et que les salaires continuent d’être assurés.
Chaque individu dépend de son supérieur hiérarchique auprès de qui il prend ses ordres.
Toute entorse est susceptible de se solder par une mise à pied et un renvoi.
La délégation peut donc revêtir la forme d’une série d’injonctions sanctionnées en cas de non respect. Il s’établit alors un climat de défiance dû à l’avilissement des collaborateurs.
Les rapports de force sont rarement constructifs.
ll est indispensable de bannir cette conception du management et de la délégation.
La délégation est avant tout un contrat de confiance entre deux individus responsables.
Approfondissons cette notion de confiance.
« Il n’y a pas de délégation sans confiance ».
Et la confiance fonctionne dans les deux sens. Un manager égocentrique, vulgaire et manipulateur pervers obtiendra de ses équipes mensonges, dédains et fuites, le tout dans un climat anxiogène.
En tant que manager, vous devez avoir un comportement exemplaire et prôner le « faites ce que vous dites » . Il en va de votre crédibilité. Ainsi, n’exigez pas de la ponctualité si tout le monde vous attend systématiquement pour le démarrage des réunions.
Vous allez probablement me répondre, si vous êtes dans la mauvaise catégorie de managers, que « hiérarchiquement vous avez tous les droits ».
Certes, et je vous répondrai : « Si l’éthique et le respect vous passent au dessus de la tête » et de poursuivre en vous signalant que « vous ne serez pas toujours à cette place-là. Un ex-collaborateur pourrait bien se trouver un jour dans la position de votre N+1…et vous faire payer…très très cher. »
On continue avec la définition du leadership :
Le comportement du leader
Credit Photo : Steven Vance